Maman n'empêche, tu t'énerves vite!

Il y a quelque temps maintenant, mon fils m'a lâché cette phrase "maman n'empêche tu t'énerves vite!" En plein, petit déjeuner, au détour d'une discussion apaisée.

Je vous avoue je ne l'ai pas vu venir, cette petite phrase assassine et dite aussi naturellement.

J'ai été blessée, je suis passée par le choc, un moment de colère intérieure (ou j'avais bien envie de hurler et de me justifier) de tristesse aussi.

Je lui ai demandé pourquoi il pensait cela.

Il m'a expliqué ce qu'il observait et interprétait comme de l'énervement de l'agacement.

Le tout calmement et sans reproche, mais bon très sincèrement ça met un coup à l'égo on ne va pas se mentir.

J'ai pris le temps de digérer cette discussion et de réfléchir à ces constations.

Ce qui en ai ressorti c'est que le fiston n'avait pas tout à fait tord.

A l'époque, bien que j'ai toujours veillée à être dans la CNV, et la coopération, le constat était tel que ma patience s'amenuisait et mon agacement lui s'agrandissait!

J'avais toutes sortes d'excuses pour expliquer la situation:

- La fin de ma formation et de mon travail que j'avais cumulé

- Mon changement de travail (se lancer entant qu'auto-entrepreneur)

- Ma volonté de maintenir ma vie familiale et ma présence auprès de mes enfants à l'identique (les emmener aux activités extra-scolaire, à l'école......)

-Tenir la maison, les lessives, les courses.

.......

La surcharge mentale n'était peut-être pas loin.

Je dois bien l'avoué même-ci en me faisant cette réflexion fort désagréable mon fiston m'a dans un premier temps blessé et il m'a certainement permis d'éviter le pire.

Une fois ce constat fait j'aurais très bien pu rejeter la faute sur ma famille, prétextant manque d'aide de leur part, un manque d'investissement, leur comportement insupportable.

Mais cela aurait été trop facile mais surtout inexacte et en toute sincérité les responsabilités de cette situation m'incombait complétement.

J'aurais aussi pu tout arrêter et retourner dans mon ancienne vie professionnelle mais sincèrement cette option n'était pas envisageable.

Sans m'autoflageller il me fallait reconnaître que je n'étais pas la SUPER WOMAN qui pourrait tout gérer de front sans rien changer de nos habitudes que j'avais moi-même instaurées

Une fois l'examen de conscience fait il n'y avait pas 36000 solutions soit je faisais fi de la situation ou bien je réajustais le tir afin de mettre toute les chances de mon coté pour mener à bien mon projet professionnel tout en maintenant mon équilibre familial.

J'ai opté pour la 2nd, j'ai pris le temps de me poser, d'observer la situation, de lister les points de blocage et les points forts.

J'ai mis en application mes connaissances et mes outils de sophrologue afin de poser ce qui était non négociable pour moi ou qui allait à l'encontre de mes valeurs.

Puis j'ai mis mon plan en action afin de pouvoir tout concilier de manière sereine et juste pour moi et ma famille.

Ce que je retiens de cette phrase, c'est la chance que j'ai eu d'avoir un fils franc qui à eu l'honnêteté de me dire les choses sans détour pour me permettre de ne pas foncer dans le mur à vouloir tout gérer de front, ce qui m'a permis de prioriser et d'aller à l'essentiel.

On parle beaucoup de la surcharge mentale des femmes, c'est un fait il est réel. Mais ce n'est pas une fatalité, alors si vous vous sentez

• épuisée

• énervée

• au bord de la crise de nerf

• en perte de sens

• noyée

Ne restez pas comme ça et si besoin faites vous accompagnez pour remettre aux centre vos priorités et établir un plan d'action pour retrouver l'équilibre dont vous avez besoin.

Adeline d'Absophro

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